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Par koukou42 le 22 Décembre 2023 à 23:38
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Nous continuons notre promenade où l’on découvre un séquoia géant planté en 1876, arbre remarquable
avant de longer un bâtiment d’extérieur sévère où l’on pénètre par sa discrète entrée, traitée à l’Antique
et qui renferme le théâtre de la Reine construit sur ses ordres en 1780 par Richard Mique. Depuis le vestibule, nous en découvrons l’intérieur et sa salle de bois peinte de faux marbre blanc et orné de sculpture en carton-pâte.
La Reine y fit souvent venir des spectacles et l’utilisa quelquefois pour y jouer la comédie elle-même devant un public très restreint, car seulement une centaine de personnes pouvaient y être admise.
Il est aujourd’hui l’un des seuls théâtres au monde à avoir conservé intacte la plus grande partie de sa machinerie d’origine pour les changements de décors.
Nous découvrons maintenant le jardin français en perspective du Petit Trianon qui constitue la partie la plus ancienne des jardins. En 1749, encouragé par Madame de Pompadour, Louis XV étend son domaine en créant un nouveau jardin «à la française» caractérisé par des lignes géométriques et symétriques
avec en son centre le Pavillon français édifié par Gabriel en 1750
et constitué d’un vaste salon circulaire
flanqué de quatre petites pièces servant de boudoir, de réchauffoir, de cuisine et de garde-robe
et du Pavillon frais qui à été construit en 1751 pour servir de salle à manger, destinées sans doute à consommer les produits des potagers et détruit en 1810.
Entre 2006 et 2009, des fouilles archéologiques ont été menées et les résultats sont venues à l’appui de la restitution de cet édifice.
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°koukou42°
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Par koukou42 le 21 Décembre 2023 à 23:14
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La laiterie est adossée à la tour de Marlborough point de départ des promenades en barques sur le lac et qui abritait le matériel utilisé pour la pêche au brochet ou à la carpe.
Sa partie haute servait d’observatoire et permettait de communiquer par des signaux avec le château de Versailles. L’escalier de bois entourant la tour avait disparu à la fin du XIXe siècle et a été reconstruit à l’identique lors de la restauration.
Plus en retrait, la ferme par où on accédait par une porte monumentale, toujours en place aujourd’hui
était composée de plusieurs bâtiments érigés en 1784 qui venaient compléter l’ensemble en comportant étable, porcherie, bergerie et poulailler et qui avait quasiment disparu au XIXe siècle et qui ont été reconstruits en 2006 d’après les plans originaux.
Contrairement à la tradition tenace qui veut que la reine et son entourage aient «joué à la fermière» , Marie-Antoinette utilisait avant tout son hameau comme un but de promenade et comme lieu de réception. L’exploitation réelle de ce petit domaine, voulue expressément par la reine, jouait également un rôle pédagogique pour les enfants royaux. De nos jours elle joue toujours ce rôle et abrite un cheptel varié avec la fondation Assistance aux animaux.
Le soleil ne nous épargnant pas, nous prenons un peu de repos à l’ombre avec le doux murmures des cascatelles, petite rivière artificielle comportant quatre biefs reliés par des effets de chutes d’eau qui se jette jusqu’à lac au pied du hameau.
Nous reprenons notre parcours en arpentant le jardin anglo-chinois de la Reine. Sacrifiant le savant jardin botanique de Louis XV, Marie-Antoinette chargea Richard Mique et le peintre Hubert Robert de créer un jardin pittoresque, succession de paysage naturel qui ne soit pas emprisonné dans des serres ou des parterres.
Nous découvrons la façade d’un bâtiment qui sont les anciennes plus grandes serres chaudes d’Europe appelées Orangerie de Jussieu, crées à la demande de Louis XV en 1759 au botaniste Bernard de Jussieu afin de se livrer à des expériences d’acclimatation de plantes exotiques ou rares telles les géraniums, fraisiers, ananas, café, riz, tabac...
Nous arrivons vers le petit lac qui est dominé par le Pavillon du Rocher ou Belvédère, de forme octogonal édifié par Richard Mique et utilisé par la Reine comme salon d’été.
Quatre portes fenêtres donnent accès à l’intérieur où les murs ont reçu un remarquable décor peint
et le sol est recouvert d’une mosaïque de marbre.
A proximité se trouve le Rocher créé de 1778 à 1782, montagne artificielle au dos duquel un réservoir est placé à l’arrière et qui permet aux eaux de se déverser en torrent dans le lac.
Un peu en contrebas du petit lac et dissimulée dans un sous-bois se trouve un petit vallonnement au fond duquel court un ruisseau et où l’on aperçoit un amas de roches d’où l’eau semble surgir. C’est une grotte crée en 1782 après que sept modèles soient présentées à la Reine qui était exigeante dans ses demandes. A l’intérieur se trouvait une sorte de lit pour se reposer au besoin et recouvert de végétaux d’imitation, un escalier d’une dizaine de marches menait à une entrée qui permettait si besoin de se dérober sans être vu. Une deuxième entrée se situant dans le vallon permettait de voir les passants qui pouvaient approcher. Ainsi, la grotte de Trianon était un endroit idéal pour se cacher et s’évader. On peut imaginer que pour une reine toujours surveillée et épiée, ces moments en ce lieu étaient précieux, même si ils alimentaient en revanche les rumeurs.
Le 5 octobre 1789, alors que Marie-Antoinette se trouve à proximité, un page vint la surprendre porteur d’une mauvaise nouvelle et la presse de retourner au plus vite au château de Versailles où devant les grilles une foule armée demande que le Roi revienne à Paris. Elle ne le sait pas encore, mais elle vient de vivre des derniers instants dans ce havre de paix qu’y est Trianon. La Révolution est là !
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°koukou42
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Par koukou42 le 17 Décembre 2023 à 20:27
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Nous sortons dans la galerie extérieure et allons jusqu’à la Maison de billard où nous découvrons à travers les fenêtres
le boudoir faisant chambre à coucher
et le petit salon blanc.
Nous redescendons au niveau inférieur par l’escalier hélicoïdal où comme au temps de Marie-Antoinette est planté en son centre un peuplier
qui est clairement identifiable dans les représentation de la fin du XVIIe siècle
et pénétrons dans la salle de billard, meuble impressionnant par sa taille.
Nous reprenons nos découvertes en passant le pont de pierre où les maisons sont davantage consacrées à l’exploitation agricole proprement dite
comme le colombier qui accueille un pigeonnier dans ses combles et des poulaillers sur l’arrière,
la maison du garde entourée de cultures qui a une vue sur l’ensemble du domaine à des fins de surveillances et où Marie-Antoinette avait logé son valet.
Les deux maisons suivantes, la grange qui servait de salle de bal et la laiterie de préparation, où arrivait crèmes et laitages depuis la ferme, furent rasées en 1810 à la demande de Napoléon 1er. Elles sont cependant matérialisées au sol par de petits murets de pierre.
On découvre ensuite la laiterie de propreté, toute en marbre décorée à l’antique
avec un plafond en trompe-l’œil
et en son centre trône une table qui date de 1810.
Un système d’écoulement d’eau et de fontaines en forme de coquilles Saint-Jacques sont surmontées de robinet à tête de mouton dorée et leur pied représente des dauphins entrelacés, permettant de garder la salle fraîche en toute saison et où la Reine dégustait les produits de la ferme.
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°koukou42°
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Par koukou42 le 14 Décembre 2023 à 12:32
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Ainsi se termine la première partie de notre visite et nous continuons par les extérieurs.
Marie-Antoinette modifie profondément les alentours du Petit Trianon. Un vaste jardin anglo-chinois dans le goût du temps remplace le jardin botanique de Louis XV. Avec le concours de son architecte Richard Mique, sort de terre le temple de l’amour,
édifice bâti sur une île de la rivière,
douze colonnes corinthiennes
soutienne une coupole traité en caissons sculptées de rosaces
et en son centre la reine fit installer une copie de la statue «L’Amour taillant son arc dans la massue d’Hercule» (1750).
C’est par les allées du jardin anglais que nous rendons au point culminant de cette visite guidée :
Le Hameau de la Reine, édifiée entre 1783 et 1786 par Richard Mique et qui illustre le goût de l’époque pour les charmes de la vie champêtre. La reine demande à son architecte d’étendre le jardin vers le nord en y bâtissant un village dont les chaumières sont disposées autour de la rive orientale du grand lac, comme un véritable décor en arc de cercle dont le point de vue idéal se situe de l’autre côté de la pièce d’eau.
Véritable décor de théâtre, le hameau est pensé et construit pour ne durer que quelques dizaines d’années. Les fragiles constructions résistent mal aux aléas du temps et les campagnes de restaurations se succèdent pour les maintenir en état.
Le hameau se répartit en trois secteurs.
Le premier comporte les maisons destinées à l’agrément :
Le moulin dont la roue n’est qu’un élément de décor;
le boudoir, petite construction surélevée sur un perron.
Nous longeons la Maison de la Reine, principale construction du Hameau et seule couverte de tuiles ainsi que la Maison du Billard, reliée entre elle par une galerie de bois.
Nous passons sous les arcades et en faisons le tour pour découvrir le réchauffoir, vaste cuisine avec son four à pain et rôtisserie dans la cheminée destinée au service du Hameau
avant de pénétrer dans les deux bâtiments qui ont bénéficié entre 2015 et 2018 d’une importante restauration dans leur état de 1810, avec le mobilier de l’impératrice Marie-Louise étant donner que les meubles choisis par Marie-Antoinette ont été dispersés pendant la Révolution.
Nous découvrons la salle à manger avec ses chaises-lyre
et ses lampes à huile modernes avec leurs réservoirs en hauteur et son sol blanc et noir d’origine,
le grand salon jaune dont le style des meubles reste proche de ceux de Marie-Antoinette
et dont les panneaux de tentures en soie peinte marquent la préciosité du lieu.
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°koukou42°
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Par koukou42 le 13 Décembre 2023 à 23:45
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la petite salle à manger qui sert sous Louis XV aux repas en tête à tête et aux soupers galants,
le salon de compagnie des jeux et de musique en particulier au temps de Marie-Antoinette.
Les boiseries sont ornées des monogrammes de Louis XV, les deux L en feuilles de myrte enlacent trois fleurs de lys au naturel sous une couronne de roses.
Nous entrons maintenant dans l’appartement de la Reine, d’abord occupé par Madame Du Barry et qui se compose de trois pièces dont la chambre à coucher de la Reine possédant encore en partie de son mobilier dit «aux épis», livré en 1787
puis le boudoir des «Glaces mouvantes» situé à l’emplacement de la pièce à café de Louis XV et entièrement redécoré en 1787 pour Marie-Antoinette
Le lieu a conservé ses boiseries d’une exquise finesse ainsi que les panneaux de bois et de glace amovibles demandés par la reine. A l’étage inférieur, un mécanisme permet de faire monter ou descendre à volonté ces panneaux qui remplacent ici les volets et, lorsqu’ils sont relevés, obturent intégralement les embrasures
et la pièce est agrémentée d’une cheminée de marbre blanc,
la garde-robe à chaise ou salle de bain, qui date du XIXe siècle et de l’occupante des lieux la duchesse d’Orléans épouse du fils aîné du roi Louis-Philippe.
Ainsi se termine la première partie de notre visite et nous continuons par les extérieurs.
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°koukou42°
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