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Nous redescendons et empruntons la passerelle en bois qui mène au premier étage du donjon et à la salle du conseil où le roi donnait des réceptions officielles et organisait des séances de travail avec ses conseillers.

Cette vaste salle voûtée de plan carré est une prouesse de l’architecture gothique : une grande partie du poids des voûtes en croisées d’ogive repose sur une colonne centrale dont la finesse signale la qualité de la pierre. Ce dispositif se retrouve à tous les étages du donjon.

Dés le début du XVe siècle et ce jusqu’au XIXe siècle, le donjon sert de prison et où seront notamment détenus Nicolas Fouquet, le Marquis de Sade, le comte de Mirabeau qui fut certainement enfermé dans la cellule que nous découvrons où se trouve sur les murs des fresques faites par Monseigneur de Boulogne, confesseur de Napoléon Ier qui occupa les lieux.

Nous montons par un escalier à vis au deuxième étage qui abrite un espace résidentiel dans lequel se trouvent les appartements du roi dont sa chambre.

On y observe les vestiges d’un très beau décor datant du XIVe siècle qui laisse deviner le raffinement de cette chambre royale, tel que les motifs de couleurs sur les nervures des voûtes en croisées d’ogives

ainsi que les rinceaux du manteau de la cheminée

et que le décor sculpté des consoles d’où partent les nervure des voûtes.

Comme dans la salle du Conseil, les murs et les voûtes étaient entièrement lambrissés comme ils en subsistent dans la garde robe du roi où étaient enfermés dans des coffres son linge de corps, de table et de literie.

Nous reprenons l’escalier à vis pour nous rendre au rez-de-chaussée où se trouve des puits qui assuraient l’approvisionnement en eau du château.

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