• La scène se passe un jour d'été

    Dans la clairière d'un champ de blé

    Là, où s'est très bien installée

    Une famille de soricidés.

     

    Scène d'été.

     

     

    Tout le groupe dort à l'ombre,

    Tendit qu'au loin, des nuages sombres

    Annoncent un gros orage imminent

    Qui risque d'être violent.

     

    Scène d'été.

     

     

    A l'écart, une musaraigne,

    Mâchonne un bel épi de blé

    Assise fièrement sur un peigne

    Au soleil chaud de cette journée.

     

    Scène d'été.

     

    °koukou42°


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  • Faim de loup.

     

    Sous un ciel de plomb, fané,

    La langue pendante ; affamé

    Le loup assis sonde le vent

    De son museau gris argent

     

    Pour calmer le feu de ses entrailles

    Causé par la faim qui le tenaille,

    Le loup gris dresse ses longues oreilles

    Sur ce jour naissant sans soleil

     

    Soudain attiré par un relent,

    Et oubliant d’être prudent

    Il ne fit qu’entrevoir l’éclair

    Alors qu’il traversait une clairière

     

    Il fût de part en part transpercé

    Par la balle qui venait d’être tirée

    Par le chasseur toujours à l’affût ;

    A la recherche du chevreuil abattu.

     

    °koukou42°


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  • Ci-gît un chevreuil.

     

    Les narines fumantes et frémissantes

    Et tous les sens en alertes,

    Il avait senti la progression lente

    Du chasseur qui lui a causé sa perte

     

    Il n’a pas vu venir l’éclair de feu

    Que lança vers lui le projectile

    -S’enfuir maintenant est bien futile

    Car la vie va le quitter peu à peu

     

    Les rayons furtifs du soleil

    Sur ce nouveau jour qui s’éveille

    Glissent doucement sur le chevreuil

    Agonisant, las et veule

    Couché sur un lit de feuilles

    Qui lui servira de linceul.

     

    °koukou42°


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  • L'oeil du temps.

     

    Vous m’avez habillement façonné

    Rondeur de tôle émaillée

    Puis ornée, hissée, accrochée

    A la façade de bois décorée.

     

    Cela fait quelques temps déjà

    Que mon cœur bat fort à tout va

    De mon tic, tac, accompagnant vos pas

    Au présent, futur et bien au-delà.

     

    L’homme, jamais en rien ne déroge

    Pour moi précieuse horloge

    A encenser belles éloges

    Sur mon cadran ancien où l’or loge.

     

    °koukou42°


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  • La grille.

     

    La grille se couvrait de rosée

    En cette matinée d’été

    Comme le cou d’une femme parée

    De magnifiques perles irisées

     

    Sur une allée, s’ouvrait le portail

    Bordée de vieux arbres centenaires

    Bien droits, comme soldats à la bataille

    Défendant fièrement leur terre

     

    Au loin, se distinguait dans la brume

    Une merveilleuse maison de brique

    Comme le rougeoiement magnifique

    Du fer incandescent sur l’enclume

     

    Le soleil tentait une timide percée

    Afin de recouvrir la grille rouillée

    D’un étincelant linceul cuivré

    Pour ravivée sa teinte mordorée.

     

    °koukou42°


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